Seite:Adler - Die berühmten Frauen der französischen Revolution - 256.jpg

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trois ou quatre malheureux qui pleuraient, je leur demandais ce qu’ils avaient, il me repondirent qu’il y avait trois jours qu’ils n’avaient mangés une bouchée de pain, je les conduisit jusqu’à ma porte, et j’allais chercher un pain que je leur partageais.

Je ne sortis plus de chez moi ce jour là; ce fut le matin qu’on convoquât l’Assemblée-Nationale la nuit, mais je n’y allais point, je ne sorti de chez moi que le lendemain matin vers lex six heures, ou six heures et demi. La salle de l’Assemblée-Nationale n’était point encore ouverte, la milice nationale était devant le château, il y avait un monde infini. J’entrais dans quelques groupes, pour entendre ce qu’on disait, on parlait des aristocrates, et non en bien. Je m’avençai jusqu’ dans les rangs de la milice nationale, pour voir le peuple qui était aux prises avec les garde-du-corps, mais je ne pus rien voir, on ouvrit la salle, j’allai à ma place ordinaire dans la tribune numereau six, il n’ y avait encore personne d’arrivé que quelques deputés du parti aristocratique, qui firent la motion que l’Assemblée Nationale devait se transporter dans le salon d’Hercule. Il me paru à moi et au peuple qui était dans la même tribune, que si l’Assemblée-Nationale se déplaçait, elle blesserait la dignité et violerait les decrets, parce que ses déliberations n’avaient pu être publiques, à cause du local, qu’il était donc plus convenable qu’elle envoyât une nombreuse députation au roi. Nous fîmes des reclamations et quand l’Assemblée fut plus nombreuse, plusieurs députés firent la même motion qui fit en fin decretée. Je suivis l’Assemblée-Nationale à Paris, je vins demeurer rue du Bouloir à l’hôtel de Grenoble. Je continuais toujours à aller à l’Assemblée Nationale, matin et soir. A force de me voir, tout le monde me connaissait, le peuple et les députés prirent de l’estime pour moi, tant à cause de mon patriotisme que ma conduite privée.

Je parlai volontiers à ceux de la tribune, qui applaudissaient les mêmes choses que moi, du reste je ne les connaissais point, je ne savais pas même leurs noms, car

Anmerkungen (Wikisource)