Seite:Adler - Die berühmten Frauen der französischen Revolution - 260.jpg

aus Wikisource, der freien Quellensammlung
Fertig. Dieser Text wurde zweimal anhand der Quelle korrekturgelesen. Die Schreibweise folgt dem Originaltext.

fait beaucoup de bien à l’humanité, cette société n’a malheureusement point prise, comme je l’aurais desirée, malgré qu’elle se soit augmentée jusqu’au nombre de 40–50 personnes, ils n’y venaient point quand nous nous assemblions, nous n’étions jamais plus de 9–10 tout au plus 13 ou 14, qui n’étaient point fort éclairés. Je continuais toujours à aller dans cette petite société, jusqu’à mon départ de Paris. Depuis je ne sais ce qu’elle est devenue. J’en été présidente à mon tour, dans tout cela je n’avais d’autre but, que l’amour de la gloire, et le bienêtre des hommes, mais je n’avais ni talents, ni expérience et j’étais femme, voici un grand inconveniant aux yeux de l’autre sexe.

Je me plaisais beaucoup à Paris, mais je n’avais plus assez d’argent pour y rester, et j’étais pourtant toujours chargée de tous mes frères, que je ne voulais point abandonner. On ne me payait point ma rente de 5 mille livres, et je ne savais quand on me la payerait. J’avais anticipé sur ma rente de mille écus à peut près pour deux ans, et mis tous mes diamants en gage. Je devais déjà beaucoup, je n’avais plus qu’un collier et 25 louis d’une dernière bague que j’avais engagée pour vivre moi et ma famille, payer la pension d’un de mes frères que je laissai à Paris pour continuer d’ apprendre la peinture auprès de Mr. David. Si j’étais restée plus longtemps à Paris j’aurais eu bientôt mangée le collier et les 25 louis, je me serais vue forcée de faire de nouvelle dettes. Cependant je ne voulais rien emprunter, à la fin je ne sais trop comment je me serais tirée de l’embarras ou j’allais me plonger, avec le peu d’argent qui me restait et mon collier, je pouvais vivre longtemps avec économie à la campagne, en attendant qu’on me paya mes rentes. J’étais indecise, si j’irais dans quelque province de Paris, où il fait vivre à bon marché, ou si je retournerai dans mon pays. Dans cette indécision je pris deux passeports, l’un pour la France et l’autre pour mon pays. Comme j’étais extrêmement accoutumée à vivre avec un air d’opulence, par une faute d’amour propre, je changeai