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de penser du Grand Duc, qui deviendroit sous main le prémier négociateur pour le Roi; pour peu que S. M. le voulut bien et qu’il fut secondé. Secondement sur les sentimens de l’Imperatrice même, qui a eté entrainée presque malgré Elle à la guerre et qui la continuë à contre coeur. Troisiememt sur la persuasion tres fondée où l’on est que tout le Conseil de Russie est vénal, comme en Turquie, que La Cour de Petersbourg n’a fait agir ses trouppes que tant que Mr. le Comte d’Esterhazy et Mr. le Marquis de l’Hopital ont eu de l’argent à répandre; mais comme aujourd’hui les ressources pécuniaires de la Cour de Vienne commencent à tarir et que celles de la France sont entiérement épuisées, on feroit probablement tout ce qu’on voudroit avec un million d’ecus à Petersbourg pourvû que cette somme ne fut pas distribuée directement par l’Envoyé d’Angleterre qui est trop suspect et trop observé. L’idée de Mr. de Rangstoedt seroit donc qu’on y envoyat un Négociateur secrêt, et il propose pour cet effet M. de Pechlin cidevant Colonel au service du Grand Duc de Russie à Kiel. Je connois ce sujét. Il est fils du feu Conseiller privé de Pechlin qui étoit premier Ministre de ce Prince et attaché à Sa Personne à Petersbourg. Il a quitté le service militaire par dégoût d’un passe droit, et ne veut plus y rentrer quoiqu’on lui aye offert la place de Brigadier en Russie. C’est le plus zelé Prussien que je connoisse et il a la reputation d’honnête homme. Il connoit la Russie à fonds, y a sejourné longtems et y a eu les mains dans le tripot des affaires. Avec un exterieur assez simple c’est un esprit oélié et un négociateur capable. On voudroit donc faire passer incessament cet Emissaire à Petersbourg, sous prétexte qu’il iroit y chercher un emploi dans l’etat civil auprès de son Maître. Il passeroit par le Danemarck et par la Suéde et on s’engage à lui procurer les passeports necessaires de ces deux Cours. Il faudroit qu’il fut muni d’une Instruction secrette et bien detaillée des Intentions de Sa Majesté et jusqu’où il peut aller. Pour gagner du têms Mr. le Comte de Finckenstein pourroit lui envoyer ces Instructions ici.

4to. Quant à l’argent il est certain qu’un Million fait une très grosse somme en elle-même, mais une bagatelle vis à vis du grand objét qu’on se propose. Aussi ne voudroit-on pas risquer toute la somme à la fois. Mr. de Pechlin ne demanderoit d’abord que quatre mille Ducats pour faire un petit équipage et être en état de se presenter à la Cour de Petersbourg sur un piéd convenable pour se faufiler dans le grand, pouvoir vivre avec le grand Chancelier, les Ministres etc. et former bien ses liaisons. Mais il seroit nécessaire que Mr. de Keyth, Ministre d’Angleterre eut à sa disposition le reste de la Somme que Sa Majesté destine pour cet important objét et que

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Verschiedene: Deutsche Zeitschrift für Geschichtswissenschaft. Freiburg i. Br.: Akademische Verlagsbuchhandlung von J. C. B. Mohr, 1891, Seite 100. Digitale Volltext-Ausgabe bei Wikisource, URL: https://de.wikisource.org/w/index.php?title=Seite:De_DZfG_1891_06_100.jpg&oldid=- (Version vom 10.1.2023)