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Pechlin en put faire usage à mésure que la Négociation avanceroit et que Mr. de Keyth verroit lui-même, qu’il seroit utilement employé. Je me fais fort de faire passer à ce Ministre telle somme qu’on voudra, soit par lettres de change, soit en nature par le Paquetboot de Lubeck. Mais il faudroit que ce fût en vieux Louis d’or de France ou en Ducats d’Hollande, dont on trouve ici tant qu’on veut. Le nouvel argent de Brandebourg n’a point Cours en Russie et seroit suspect.

5°. Il est impossible de déterminer avec précision en combien de tems cette négociation seroit achevée. Cela dépendroit beaucoup du départ plus ou moins promt de M. de Pechlin, de la diligence qu’il pourroit faire en route, de l’envoy de l’argent eta. Mais comme il paroit que la chose presse et qu’en faisant cette expedition avec une grande celérité, on abrégeroit les ravages que les trouppes irrégulieres de Russie font tous les jours sur le territoire de Sa Majesté, Mr. Pechlin de son coté n’epargnera ni soins ni fatigues pour voyager vite et pour venir à bout de son dessein avec la plus grande promtitude qui sera humainement possible. Le reste dependra beaucoup du Roi. Enfin Monseigneur, si Sa Majesté juge à propos de faire entreprendre cette négociation, qui mettroit en déroute et confondroit toute la politique de Ses ennemis, il seroit necessaire que nous fussions munis ici d’un bon chiffre; car je tremble même en écrivant ce détail-ci à Votre Altesse Royale, et je n’en garde ni Minute ni copie; crainte d’accident. Il se trouve encore ici un Chiffre que le feu Baron Wrangel a eu avec M. le Comte de Finckenstein. J’en puis disposer; car il est entre les mains du Baron de Rangstoedt, pourvû que Sa Majesté en eût le duplicat là bas.

Voilà Monseigneur tout ce que je puis dire au moment présent, et ce que j’ai crû devoir rapporter à Votre Altesse Royale en qualité d’honnête homme et de fidéle Serviteur du Roi. Elle en fera l’usage qu’Elle jugera à propos; et Sa Majesté en disposera selon Son bon plaisir; mais je ne puis m’imaginer que cette ouverture m’ait eté faite par un Ministre public et trés ministerialement sans ordre et sans dessein.

Je fais les voeux les plus ardens et les plus sincères pour la santé et la précieuse conservation de Votre Altesse Royale et j’ai l’honneur d’être avec le plus profond respect

     
Monseigneur
de Votre Altesse Royale
le trés humble, trés-obeissant
et tres soumis Serviteur.
à Hambourg
le 22 Fevrier 1760.
     
B. v. Bielfeld. 
Empfohlene Zitierweise:
Verschiedene: Deutsche Zeitschrift für Geschichtswissenschaft. Freiburg i. Br.: Akademische Verlagsbuchhandlung von J. C. B. Mohr, 1891, Seite 101. Digitale Volltext-Ausgabe bei Wikisource, URL: https://de.wikisource.org/w/index.php?title=Seite:De_DZfG_1891_06_101.jpg&oldid=- (Version vom 10.1.2023)