Page:Curie - Traité de radioactivité, 1910, tome 1.djvu/132

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peut aussi modifier les connexions ainsi qu’il suit : le plateau est relié soit au sol, soit à la pile, le plateau à l’électromètre et l’anneau de garde au sol. Bien que dans ces conditions le champ ne soit plus uniforme entre les plateaux et que la forme des lignes de champ soit compliquée, on peut cependant démontrer que la charge que prend le plateau quand il est relié au sol, tandis que le plateau est au potentiel , est la même que celle que prenait le plateau dans l’expérience précédente quand il était relié au sol, le plateau étant au potentiel  ([1]). La quantité d’électricité mise en liberté sur le plateau lors de la mise au sol du plateau peut donc se calculer par la même formule que précédemment. La modification du dispositif a pour effet d’utiliser l’isolement du plateau qui est, en général, meilleur que celui du plateau .

Les mesures ont été effectuées avec un condensateur à plateaux ayant 20cm de diamètre utile (soit 314cm² de surface utile). Les plateaux étaient constitués par des plans de verre soigneusement dressés et argentés ; ils étaient séparés par des cales de quartz dont l’épaisseur était mesurée avec précision. La batterie était composée de dix éléments Weston dont la valeur, indiquée par le constructeur, a été contrôlée à l’École d’Électricité de Paris.

Ces mesures ont servi à étalonner plusieurs lames de quartz en valeur absolue et indépendamment de toute hypothèse. Elles ont montré de plus que la taille des lames est très satisfaisante, et elles ont permis de contrôler la valeur du module piézoélectrique. Pour cela les longueurs et les épaisseurs des lames ont été soigneusement mesurées. On avait, d’après les anciennes mesures de J. et P. Curie,

,

étant mesuré en kilogrammes et en unités E. S. Des mesures faites par M. Voigt ont donné un résultat très analogue. Les mesures récentes de M. J. Curie, effectuées sur douze lames de quartz, donnent le nombre plus élevé

.



  1. P. Curie, Œuvres, p. 224.