Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 6.djvu/245

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réduire cette attraction à la moyenne distance de la Terre au Soleil, il faut la multiplier par le carré du sinus de la parallaxe solaire, et diviser le produit par le nombre de mètres que renferme cette distance ; or le rayon terrestre, sur le parallèle que nous considérons, est de 6 369 809m ; en divisant donc ce nombre par le sinus de la parallaxe solaire, supposée de 26″,54, on aura le rayon moyen de l’orbe terrestre exprimé en mètres. Il suit de là que l’effet de l’attraction de la Terre, à la distance moyenne de cette planète au Soleil, est égal au produit de la fraction par le cube du sinus de 26″,54 ; il est par conséquent égal à  ; en retranchant cette fraction de , on aura pour l’effet de l’attraction du Soleil à la même distance. Les masses du Soleil et de la Terre sont donc dans le rapport des nombres 1479560,8 et 4,16856 ; d’où il suit que la masse de la Terre est .

Si la parallaxe du Soleil est un peu différente de celle que nous venons de supposer, la valeur de la masse de la Terre doit varier comme le cube de cette parallaxe, comparé à celui de 26″,54.

La valeur de la masse de Mercure a été déterminée par son volume, en supposant les densités de cette planète et de la Terre réciproques à leurs moyennes distances au Soleil, hypothèse, à la vérité, fort précaire, mais qui satisfait assez bien aux densités respectives de la Terre, de Jupiter et de Saturne ; il faudra rectifier toutes ces valeurs, quand le temps aura mieux fait connaître les variations séculaires des mouvements célestes.


Masses des planètes, celle du Soleil étant prise pour unité.


Mercure ………
Vénus ………
La Terre ………